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Crédit agricole Les investissements repartent à la hausse

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Stables en 2018 à 7,3 Md€, les crédits accordés aux agriculteurs par le Crédit agricole enregistrent une hausse de 10,8 % au premier semestre 2019. Le foncier (+ 23 %) devient un poste essentiel, même s’il ne pèse encore que 6,2 % des réalisations de prêts. Le matériel reste en tête à 41,3 %, suivi par les bâtiments (24 %). Ce sont les productions animales qui tirent la hausse des investissements, souvent dans le souci de moderniser l’exploitation chez les laitiers. Pour eux, la trésorerie s’améliore.

En Bretagne, cette croissance se monte à 19,4 %. Si elle se poursuit, il s’agira d’une année exceptionnelle pour la région. Ce sont principalement les éleveurs, notamment les laitiers, qui expliquent ce dynamisme. Ils ont augmenté leurs investissements de 31,6 % au premier semestre. Il s’agit principalement de matériel et de bâtiments. Les robots ont la cote pour la traite, mais aussi dans d’autres domaines.

En Bretagne, une part importante des crédits alloués concerne les jeunes agriculteurs.

Une offre spéciale pour les bio

L’autre actualité de la « banque verte » concerne le dévelop­pement de la bio, avec des demandes­ de financements spécifiques : manque de trésorerie pendant la période de conversion, achat de matériel… Une offre conçue pour répondre à ces besoins se met en place. Elle prévoit une modularité des remboursements et jusqu’à deux ans de différé. Des crédits particuliers sont instaurés pour financer les opérations de communication (portes ouvertes, sites internet…).

La dynamique est particulièrement forte en Bretagne où 38 % des installations se sont faites en bio en 2018. Dans cette région, 25 % des exploitations bio produisent du lait. Les circuits de commercialisation varient fortement avec 38 % en circuits courts exclusifs et 34 % uniquement en circuits longs. Cette diversité amène aussi le Crédit agricole à adapter ses produits. Il mise notamment sur des terminaux de paiement utilisant le smartphone pour tous ceux qui vendent à la ferme ou sur les marchés.

Pascale Le Cann

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